Poème : La nymphe et le berger
La nymphe et le berger
Un berger assis sur une pierre près de l'eau,
Veillait sur son troupeau, son chien à ses côtés.
Comme elles sont belles, dit-il, en regardant Malko
Son fidèle compagnon dans la loyauté !
Point de soucis, elles vivent et paissent vraiment tranquilles.
Elles gambadent et cabriolent sans s'inquiéter,
Dans cette belle musique de chants cantabiles,
Résonnant dans la montagne, une pure beauté.
Mais malgré ce bonheur, il pensait à sa vie,
Étant seul et sans ami, pleurant son passé,
Désirant ressentir dans son coeur cette envie,
De sourire, et d'oublier cet amour blessé.
Le soir venu, voyant les étoiles, il sentait
Une vraie douceur, et l'âme en paix, s'endormait.
Plus rien ne pouvait troubler ce temps caressant,
Mais en songe, elle apparut, en le réveillant.
Errant la nuit dans la forêt, la nymphe lui dit:
Libère ton coeur maintenant, et pense à vivre !
Pas une femme ne vaut une telle tragédie;
Va, vis, pardonne, et sache que l'amour délivre.
Paul Stendhal.