Poèmes : Illuminations
Illuminations
Ah ! que n'ai-je rêvé de tes apparitions !
Idyllique temps, pour un cœur plein d'émotions.
Nymphe vespérale, tu brilles au ciel étoilé,
Souveraine et plaisant au poète esseulé.
Infante du soir, reine de la nuit, ton âme
Loyale, ravit, l'ami qui devant elle se pâme,
Et l'amant de la muse, dont l'esprit s'enflamme.
Luminescente fée, et séduisante femme,
Étoile couronnée d'un nimbe de clarté,
Galante naïade, belle oréade, tu es une
Amie divine, emplie de sensibilité.
Nocturne et revêtue de ton habit de lune,
Toujours gracieuse dans cette douce lumière,
Éveillée, tu voyages par delà les rivières,
Aimant à voguer au dessus des montagnes, et
Montrer notre nature, dans toute sa beauté.
Isis, qu'un temple honore sur une île à Philae,
En son époque fut une déesse adulée,
Qui, pour l'aède, et bien au-delà des frontières,
Universellement, continuera de plaire.
Il est doux par le mythe, d'invoquer la muse qui
Revient, au crépuscule donner un peu de son
Amour dans un instant magique, ô combien si
Vénéré par une musique aux mille sons.
Infiniment, dans le bonheur d'une belle
Tendresse, l'heureux chantre loue sa bien-aimée,
Et rend grâce à Cybèle, pour sa naturelle
Sensibilité. Comme il est bon d'acclamer
Tes venues, dans une mélodie de cantiques
Magnifiques, célébrant ton hommage mérité.
Illuminations, ô combien si poétiques,
Ces apparitions scintillent dans la nuit bleutée.
Harmonies si intimes, aux fragrances délicieuses,
Ès choses temporelles, vos consonances
Lyriques, exaltent la passion, et de nos sens
Envolent l'ivresse éthérée et glorieuse.
L'ange de l'amour libérant du cocon une
Uranie, métamorphose la chrysalide
Nymphale, en une bien ravissante sylphide,
Éternellement belle des reflets de la Lune.
Paul Stendhal