Poème : Triste élégie
Triste élégie
Comme au coin de la rue, cette pierre esseulée,
Qui, si grise du temps, soutient la cathédrale,
L'homme ainsi éploré, de sa vie dévoilée,
Souffre tant, tous les jours, de cette heure vespérale.
Aux sons des beaux cantiques, son pur esprit voyage,
Et la musique l'emmène, par delà les confins,
Se mettant à rêver, qu'une vie n'a pas d'âge ,
Priant de tout son coeur, l'humble et blanc séraphin.
C'est au coin de la rue, que la pierre esseulée,
Si noircie par le temps, résonna le frimas,
D'un instant douloureux, et c'est bien sans feuler,
Que dans cette froidure, elle se mit à pleurer.
Elle souffrira toujours, de cet anonymat,
Et cette solitude, à l'âme, va demeurer.
Paul Stendhal